Bonjour, triste temps, triste âme…
Voici un extrait du poème magnifique de François de Malherbe (1555-1628), intitulé « Consolation à M. Du Perrier sur la mort de sa fille ».
C’est doux d’entendre l’ami fidèle, de surcroît poète, vous dire ces vers, comme une possible consolation… essayant de soulager votre peine… Cela apaise
mais jamais ne guéri…
mais jamais ne guéri…
Merci aux poètes d’exister !
Aujourd’hui j’ai préféré partager le poème d’un autre qui a su si bien « dire » sur ces douleurs infinies…
Un lien tout en bas vous emmènera sur l’intégralité de « Consolation à M. Du Perrier sur la mort de sa fille »
« …Je sais de quels appas son enfance était pleine ;
Et n’ai pas entrepris,
Injurieux ami, de soulager ta peine
Avec que son mépris.Mais elle était du monde, où les plus belles choses
Ont le pire destin ;
Et, rose, elle a vécu ce que vivent les roses,
L’espace d’un matin.
Et n’ai pas entrepris,
Injurieux ami, de soulager ta peine
Avec que son mépris.Mais elle était du monde, où les plus belles choses

Ont le pire destin ;
Et, rose, elle a vécu ce que vivent les roses,
L’espace d’un matin.
Puis, quand ainsi serait que, selon ta prière,
Elle aurait obtenu
D’avoir en cheveux blancs terminé sa carrière,
Qu’en fût-il advenu?
Penses-tu que, plus vieille, en la maison céleste
Elle eût eu plus d’accueil,
Ou qu’elle eût moins senti la poussière funeste
Et les vers du cercueil ?
Non, non, mon du Périer, aussitôt que la Parque
Ôte l’âme du corps,
L’âge s’évanouit au deçà de la barque,
Et ne suit point les morts… »
Direct sur la BNF :
Bon soir , c’est beau mais combien triste .Bonne soirée bizzzz
Bonjour Mamie-jo,
Tu nous offres un beau poème de François de Malherbe. Tu as fait une petite faute au début de ton texte en écrivant Maljerbe…(un h)et Du Perrier (2 r). Je préfère te le dire et surtout ne m’en
veux pas car je constate que lorsque cela m’arrive je remercie la personne de me le signaler. Ce poète français rend hommage à la fille de M. Du Perrier, à cet homme qui a beaucoup souffert d’avoir
perdu son ange âgé de six ans atteint de la peste. La perte d’un enfant est douloureuse voire insurmontable. Il fait aussi allusion à son fils chéri tué lors d’un duel. Il est souvent une bonne
chose de parler des épisodes tristes de sa vie. Pour un écrivain c’est une façon d’extérioriser sa peine. La vie continue malgré tous ces évènements difficiles à vivre. La mémoire n’oublie pas et
les mots puissants posés sur les maux ressemblent à un vide profond qui vient de l’intérieur que rien ne peut combler. J’ai aimé la lecture émouvante de ce poème qui déchire le coeur quand on s’y
imprègne bien. Gros bisous et douce journée. Corinne.
Bonjour Mamie-Jo
En cette approche de Noël, c’est un poème très triste que tu nous fais partager, mais la vie est ainsi faite et nous vivant en sommes des témoins que nous devons avoir le devoir de faire vivre le
passé pour ne rien oublier des malheurs que chacun de nos semblable partagent avec nous.
Je retrouve le Net après des jours d’absence et je suis heureux d’avoir de tes nouvelles.
merci au nom de la communauté pour ce merveilleux texte.
Bisous et toute mon amitié
Le Noctamplume