Vingt octobre 2013
Le jour s’est levé dans les marbrures bleues et orangées du ciel d’octobre.
Octobre. L’automne. Les souvenirs des marronniers de la cour de l’école. Les feuilles au sol, mouillées, déchirées, piétinées par nos petits pieds d’enfants. Quelques odeurs de champignons, de forêt, et de bouillon. Chez Madame la Directrice, la fenêtre de la cuisine entrebâillée laisse s’échapper le fumet d’un pot-au-feu qui mijote…
Ce matin, je ne sais pas pourquoi j’écris ces lignes. Un impétueux besoin d’écriture, de tracer des lettres, des mots. Et des mots, ils y en a partout et de toutes sortes. Alors, quels sont mes mots, ceux qui grattent sur les pages du cahier écolier, que je trace à la plume, maladroitement à l’encre violette ? Ceux qui disent à mes parents, que tout va bien, que je mange bien et que j’ai plein de copines, dans cette maison perdue d’une colonie de vacances ? Ceux que je chéris sur le papier parfumé, qui recevront mes baisers avant de fermer l’enveloppe, qui prendront le train pour une caserne lointaine ? Ou bien ceux qui consolent, rassurent, disent mon amitié, mon manque, mes états d’âme, à ces amis si chers, parfois disparus de ma vie ?
Des bandes moutonneuses grises se superposent aux bandes fines et blanches dans le ciel qui s’éclaire petit à petit. Ce matin, il fait doux, quelques gazouillis d’oiseaux pressés et chamailleurs occupent l’espace, mais dans l’ensemble, la campagne est paisible. De loin en loin, quand même, quelques coups de fusil effraient le gibier vulnérable.
Ce matin, la campagne me renvoie des souvenirs que je n’ai pas, ceux des autres, ceux que mes amis me racontent et dans lesquels je ne suis pas. Mes souvenirs sont ailleurs, dans un espace urbain et froid et gris, dans la cour de l’école près des marronniers presque nus. Les rangs de petites filles en blouses colorées s’animent, et entrent dans les couloirs, rejoindre les salles assignées à leurs classes…
Les effluves du pot au feu, inondent tout l’espace. L’école sent la cuisine. L’école disparaît et des gestes précis, autour d’un fourneau apparaissent… de l’école à la cuisine, il n’y a qu’un pas. Cuisine d’enfance, hors de la ville, hors du temps… Il y fait sombre, sauf un carré de lumière, où vit un feu, dans lequel, des mains expertes, noueuses, tordues, d’un autre âge, glissent les bûchettes de bois.
Ce matin, je vais bien. Je vais vivre des instants à graver dans ma mémoire, où ma mémoire va se joindre à d’autres mémoires, pour, dans quelques temps, évoquer des souvenirs communs.
Il est temps ce matin de partir rejoindre mes amies…
Quel beau texte emprunt d’une nostalgie qui comme souvent m’émeut… il y a bien longtemps que je t’ai envoyé quelques nouvelles, pardonnes-moi, je vais le faire très rapidement. Bises Jean-François
Ravie d’avoir suscité un peu d’émotion… J’ai déjà lu ton message et vais y répondre bien vite, une tasse de café léger sur mon bureau, avec une madeleine …
Bises
Joëlle
Un texte magnifique….mais que de tristesse dedans amitiés
Un p’tit coup de nostalgie… Mais c’est fini… Merci Toi…
Amitiés,
Joëlle
On se glisse entre les phrases, y cueille quelques ressemblances, y dépose des sourires tendres. Les yeux se baladent et frôlent les mots du bout des cils. Ce que nous vivons est si riche de ses fruits, comme ces marrons prêts à être ramassés peut-être.
Hélène *
Bonjour Hélène, et merci de ton passage… Tes promenades sont bien jolies dans ces mots… Belle journée sous le soleil !
Amitiés
Joëlle
Sauras-tu qui je suis ?
Un ciel plein d’étoiles,
Une mer sans vague,
Un vol de flamands roses
Je ne suis que douceur et calme,
Je tends toujours la main à qui en a besoin,
Je partage les joies et je console les peines,
Aujourd’hui en te souhaitant un bon anniversaire
Me reconnaîtras-tu ?
Je suis toujours là,
Je me nomme l’amitié
Bisous
Domi.
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Chère Domi,
Pardon, pardon… Je ne réponds que maintenant…Mais pas vu ces messages qui arrivent en décalé ??? Comprends pas.
Mais des mercis en bouquets chère amitié, pour toi et ta gentille messagère Domi! Très jolie rose !
Belle journée… Je reviendrai te voir !
Gros bisous
Joëlle